La journée a passé, le temps s’est écoulé. Heure après heure, le soir est arrivé. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le couchant. C’est donc le moment ultime pour penser tout ce qui doit être pensé, pour dire tout ce qui doit être dit…. Il faut boucler sa journée comme on boucle sa valise, prêt à partir pour le grand voyage. Encore un peu de temps et le jour s'en ira .... C'est l'heure bleue. Le mouvement du monde se calme, le soleil se cache. Je partirai avec le couchant.

mercredi 7 mars 2012

Le candidat qui aime la France

Nous ne devrions donc pas bouder notre plaisir après avoir vu les images du grand rassemblement public par lequel Nicolas Sarkozy a ouvert sa campagne, le 19 février, à Marseille. Accueilli par une foule brandissant une marée de drapeaux tricolores, il s’est présenté comme le candidat qui « aime la France », devant un panneau géant qui affichait son slogan électoral: « La France forte ».
Le mari de Carla Bruni a même chanté la Marseillaise, son « tube » favori vraisemblablement qu’il connaît par coeur, contrairement à François Hollande. Ah! Le bon apôtre!
Ne venez plus lui parler de l’époque où il a réintégré la France dans le commandement de l’Otan, nous replaçant ainsi dans l’orbite des Etats-Unis : cela appartient au passé, au temps où il était bling-bling.

Ne lui rappelez pas non plus qu’il a réintroduit par la fenêtre du congrès l’essentiel du projet de Constitution européenne que le peuple français avait rejeté par la grande porte du référendum en 2005. Rappelez-vous, la partie s’est jouée en deux temps : d’abord une révision de la Constitution française par le Congrès, le 4 février 2008 ; et quatre jours plus tard, la ratification du traité de Lisbonne par le Parlement. [...]
Et puis, il y a encore eu, au mois de novembre 2011, cette annonce effarante: « Avec Madame Merkel, nous allons prochainement faire des propositions s’agissant de la modification des traités pour empêcher que les pays puissent diverger dans les domaines budgétaire, économique et fiscal. » [...]
Le référendum, c’est bon pour les promesses qui n’engagent comme on sait que ceux qui les reçoivent et qui parviennent encore à y croire, tandis que le traité de stabilité est actuel et bien concret – il fait partie intégrante de la stratégie de Nicolas Sarkozy, qui vend aujourd’hui la France à l’Allemagne d’Angela Merkel, avec l’espoir, s’il est réélu, qu’elle lui permettra de s’accrocher à la queue de l’euro. [...]"
Article de Michel Janva sur le Salon Beige

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