Je trouve cette pratique complètement démodée. Et nuisible.
On me rétorquera que c'est un droit et que c'est fait pour défendre les prérogatives des salariés... Je pense quant à moi que c'est surtout une excuse. Sans compter ce plaisir d'être tout puissant que ressentent les organisateurs qui immobilisent ainsi tout un pays.
J'ai connu quelqu'un, dans les années soxante dix, qui, m'annonçant que les organisations syndicales des banques prévoyaient une grève, précisait à mon grand étonnement "qu'on ne savait pas encore pour quel motif mais qu'on trouverait" !!! Et il ajoutait : "Il faut qu'on tienne quinze jours (ou un mois) ... après, les salaires sont versés intégralement".
Toute jeune et innocente, j'étais horrifiée devant de tels procédés....
"Le droit de grève est inscrit dans la constitution, on se demande pourquoi, et, en plus, il semble se situer dans l'opinion collective à un niveau supérieur à tous les autres droits comme le droit de consommer, le droit de travailler, le droit de circuler, le droit de se soigner, lesquels devraient lui être très supérieurs.
Sa justification repose historiquement sur l'idée que la grève aurait été la source de progrès sociaux considérables notamment au 19e siècle. "Le droit de grève est inscrit dans la constitution, on se demande pourquoi, et, en plus, il semble se situer dans l'opinion collective à un niveau supérieur à tous les autres droits comme le droit de consommer, le droit de travailler, le droit de circuler, le droit de se soigner, lesquels devraient lui être très supérieurs.
Si ce tabou n'existait pas, des recherches attentives montreraient que les progrès sociaux ont été bien davantage le résultat de progrès techniques sous l'aiguillon du marché, ces progrès ayant suscité l'amélioration rapide de la condition économique de toute la population.
La grève est immorale car c'est la rupture d'un contrat, à savoir le contrat de travail entre l'employeur et l'employé.
Dans une économie peu diversifiée, comme elle existait encore il y a de très nombreuses années, le conflit social ne touchait pratiquement que les patrons sans que le reste de la population n'en souffre.

Une remarque importante est que la grève a lieu principalement dans les structures publiques, donc à l'abri de la concurrence, ou dans de très grandes firmes privées.
En revanche, dans les PME et les TPE, les grèves sont fort rares ; le personnel est solidaire des patrons et sait très bien que la richesse de l'entreprise conduit chacun à s’enrichir."
Article de Michel de Poncins sur le Salon Beige.
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