N'ont ils plus d'espérance ? de confiance en la vie ?

Que leur manque-t-il pour être heureux ?
On estime que chaque jour dans la région (Nord) 70 jeunes font une tentative de suicide. Le Dr Frédéric Kochman est pédopsychiatre à Loos. Coordinateur à la clinique de Lautréamont de Loos ce pédopsychiatre prend en charge des jeunes de 15 à 25 ans aux idées suicidaires. ...
Selon lui, de nombreux jeunes sont en souffrance.
- Un suicide à 12 ans, c'est tout de même rare, non ?
« C'est tout à fait tragique mais malheureusement de plus en plus fréquent. J'ai eu une patiente âgée de six ans qui a fait une tentative de suicide par pendaison. Quand on lui a demandé comment elle avait eu cette idée, elle a répondu qu'elle l'avait vu à la télé. L'agence régionale de santé nous a demandé de mettre en place une unité pour les 8-16 ans. Quand il y a une tentative de suicide dans cette classe d'âge, dans 90 % des cas, c'est en lien avec une pathologie, un trouble bipolaire précoce par exemple. On estime que chaque jour dans la région, 70 jeunes font une tentative de suicide. »
- Dans quelles limites le harcèlement par d'autres élèves peut-il entraîner un tel passage à l'acte ?
« On sent de plus en plus de violence physique et verbale dans les écoles. Il ne se passe pas une journée sans qu'un de mes patients me parle de harcèlement. On sent une recrudescence majeure de violence dont les jeunes souffrent énormément. Une adolescente me confiait qu'elle se faisait traiter de "grosse" tous les jours. De telles situations peuvent générer des souffrances majeures. »
- La dépression chez les adolescents est-elle fréquente ?
« On estime qu'à l'âge de 18 ans, 25 % des jeunes ont traversé un épisode dépressif majeur. Autrement dit, au moment où je vous parle, 5 % des adolescents sont en cours de dépression. Sur 1 000 élèves, cinquante vont faire une dépression. Donc la dépression n'est pas du tout un phénomène rare. Sur les 50 élèves en question, une partie infime va être prise en charge. »
- Justement, y a-t-il des moyens pour l'entourage de repérer un enfant ou un adolescent dépressif, que faire ensuite ?
« Il y a un trépied qui peut servir de repère : un adolescent qui souffre d'irritabilité pathologique, de somatisations (c'est-à-dire qui se plaint de maux de ventre, de maux de tête à répétition) et qui chute au niveau scolaire est potentiellement en dépression. Quand on voit ça, on peut en parler avec le médecin de famille. Le cas échéant, celui-ci prendra contact avec un pédopsychiatre. »
- Que signifie l'utilisation d'un fusil pour se suicider ?
« Ça montre un état de souffrance majeure et un désir de mourir clair. C'est peut-être bête à dire mais des études démontrent que la disponibilité d'une arme à la maison est un facteur majeur du risque suicidaire. Il ne faut jamais laisser une arme à portée d'un adolescent. »
- Quel est le risque pour l'entourage ?
« Le suicide est une maladie très contagieuse. Dans les prochains jours, les autres collégiens de Lens présenteront un risque accentué de passage à l'acte. »
(la Voix du Nord)
« C'est tout à fait tragique mais malheureusement de plus en plus fréquent. J'ai eu une patiente âgée de six ans qui a fait une tentative de suicide par pendaison. Quand on lui a demandé comment elle avait eu cette idée, elle a répondu qu'elle l'avait vu à la télé. L'agence régionale de santé nous a demandé de mettre en place une unité pour les 8-16 ans. Quand il y a une tentative de suicide dans cette classe d'âge, dans 90 % des cas, c'est en lien avec une pathologie, un trouble bipolaire précoce par exemple. On estime que chaque jour dans la région, 70 jeunes font une tentative de suicide. »
- Dans quelles limites le harcèlement par d'autres élèves peut-il entraîner un tel passage à l'acte ?

- La dépression chez les adolescents est-elle fréquente ?
« On estime qu'à l'âge de 18 ans, 25 % des jeunes ont traversé un épisode dépressif majeur. Autrement dit, au moment où je vous parle, 5 % des adolescents sont en cours de dépression. Sur 1 000 élèves, cinquante vont faire une dépression. Donc la dépression n'est pas du tout un phénomène rare. Sur les 50 élèves en question, une partie infime va être prise en charge. »
- Justement, y a-t-il des moyens pour l'entourage de repérer un enfant ou un adolescent dépressif, que faire ensuite ?

- Que signifie l'utilisation d'un fusil pour se suicider ?
« Ça montre un état de souffrance majeure et un désir de mourir clair. C'est peut-être bête à dire mais des études démontrent que la disponibilité d'une arme à la maison est un facteur majeur du risque suicidaire. Il ne faut jamais laisser une arme à portée d'un adolescent. »
- Quel est le risque pour l'entourage ?

(la Voix du Nord)
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