La journée a passé, le temps s’est écoulé. Heure après heure, le soir est arrivé. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le couchant. C’est donc le moment ultime pour penser tout ce qui doit être pensé, pour dire tout ce qui doit être dit…. Il faut boucler sa journée comme on boucle sa valise, prêt à partir pour le grand voyage. Encore un peu de temps et le jour s'en ira .... C'est l'heure bleue. Le mouvement du monde se calme, le soleil se cache. Je partirai avec le couchant.

mercredi 14 décembre 2011

Notre Dame de Fatima (1)

Connaissez-vous les miracles de Fatima ?
Je pense qu'il est important aujourd'hui de les connaitre et de s'y arrêter un instant car notre monde va vivre bientôt les prédictions qui ont été faites par la Sainte Vierge lors de ses apparitions en 1917, au Portugal. Certaines de ses prédictions se sont déjà réalisées mais celles qui doivent encore venir seront sans doute terribles.
Les événements que je vais raconter se sont passés sur un sol rocailleux entouré de pentes qui dominent Fatima. Ici, les paysans n'ont jamais fini d'en extraire les pierres. Celles-ci s'accumulent au bord des champs et constituent de véritables murs rustiques qui séparent et entourent les propriétés. Le terrain est calcaire, poreux. Il ne tient pas l'eau. Ni source, ni cours d'eau. Pas d'irrigation possible. La seule source de Fatima est au-dessous du bourg. Rien que de l'eau de pluie pour tous usages. Des citernes creusées dans le roc et ombragées par le feuillage épais des figuiers la conservent très fraîche. 
La culture d'une terre de ce genre, on le devine, nourrit péniblement ceux qui l'exploitent. Population fruste et laborieuse. Les familles y sont nombreuses. Il faut des bras pour obliger la terre à produire. Même les tout petits ont déjà leur tâche. Ils gardent les brebis. Chaque famille a un petit troupeau. L'élevage du mouton est une des ressources de la région. Oh, ce ne sont pas de grands troupeaux parqués. Quelques brebis par famille, gardées par de jeunes enfants. Car, à partir de 11 ou 12 ans, on est mis à des travaux plus rudes. C'est la raison pour laquelle la plupart des enfants, à cette époque c'est-à-dire durant la guerre 14-18, n'allaient pas à l'école. Mais l'éducation de tous, surtout leur éducation religieuse, était très soignée. Les familles ne s'étant pas déchargées sur l'école de leur obligation d'instruire et d'élever leurs fils et leurs filles, s'y employaient elles-mêmes consciencieusement.
Fatima est dispersé en nombreux hameaux dans les replis d'une montagne appelée la serra de Aire. L'endroit donc je parle plus haut est situé sur les hauteurs qui dominent l'ensemble de cette localité. 
Et maintenant, les acteurs, je veux dire les petits voyants :  Lucia dos Santos, 10 ans, la cadette d'une famille de 5 enfants. Francesco, 9 ans, et Jacinta Marto, 7 ans, frère et sœur, les deux plus jeunes de 11 enfants. Si cette famille avait été moins nombreuse ? 
 
Lucia est la cousine de Francesco et de Jacinta. Son père et leur mère étant frère et sœur. Ils étaient très liés. Lorsque Lucia, vers l'âge de 8 ans, fut chargée du troupeau familial pour remplacer sa sœur aînée, qui montait en grade dans le travail agricole, Francesco et Jacinta demandèrent à leurs parents de pouvoir l'accompagner. Mais ils étaient trop petits, les parents s'y opposèrent.
À force d'insistance, ils obtinrent d'être promus bergers avant l'âge. Lucia serait leur ange gardien. Et tous les jours, ils se donnaient rendez-vous à la Glaisière, une mare située à la sortie d'Aljustrel, le hameau auquel ils appartenaient. Là, les deux petits troupeaux étaient réunis, et on partait pour les hauteurs, où il y a des bois de chênes-verts et de sapins, séparés par des landes couvertes de bruyère et de romarin.
À cette époque on récitait un Pater en l'honneur des Anges Gardiens. À midi, après le déjeuner, on récitait le chapelet. La journée se passait à jouer en surveillant les brebis. Ils ont avoué que le jeu les attirait au point que, parfois, on précipitait la récitation du chapelet, ne disant sur chaque grain que les deux premiers mots de l'Ave. C'était de la sorte bien vite expédié.

Des deux fillettes, la plus vivante et la plus charmante est Jacinta. Elle chérissait fleurs et agneaux, s'extasiait devant les étoiles, les grands espaces. Elle avait un don inné de la musique et de la danse. Elle chantait de sa voix juste et cristalline couplets et cantiques dans la montagne, ravie d'entendre l'écho répéter ses appels. Lucia est la plus virile des trois voyants. Elle fut naturellement le porte-parole du groupe. Énergique. D'un bon sens imperturbable. Elle était destinée à rendre témoignage durant de longues années et à tenir tête aux contradictions plus tard. En 1917, un observateur clairvoyant se serait étonné de l'amitié sans nuage de ces trois enfants. Ils se suffisaient, semble-t-il, et n'éprouvaient aucunement le besoin d'autre compagnie. Mais on n'y prit pas attention. Ce n'est que beaucoup plus tard, que l'on apprit le mystère qui les liait, dès alors, l'un à l'autre si étroitement et exclusivement.
Ils avaient été préparés à leur mission par un premier contact avec le monde invisible : Ce fut comme le prologue du Mystère auquel nous allons assister. Nous allons raconter ce prologue tel que Lucia l'a relaté après l'avoir gardé secret durant de longues années. Francesco et Jacinta n'en soufflèrent mot à âme qui vive. Mais entre eux, fréquemment, ils évoquaient ce souvenir.
A SUIVRE PROCHAINEMENT.....

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