La journée a passé, le temps s’est écoulé. Heure après heure, le soir est arrivé. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le couchant. C’est donc le moment ultime pour penser tout ce qui doit être pensé, pour dire tout ce qui doit être dit…. Il faut boucler sa journée comme on boucle sa valise, prêt à partir pour le grand voyage. Encore un peu de temps et le jour s'en ira .... C'est l'heure bleue. Le mouvement du monde se calme, le soleil se cache. Je partirai avec le couchant.

lundi 18 juin 2012

Paix mes brebis

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,38-42.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent.
Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.
 

Ce n'est guère le discours ambiant de notre époque qui revendique de "ne pas se laisser faire", de riposter pour "s'exprimer", pour faire preuve de "personnalité" !

Or, bien au contraire, ces comportements qui ne sont en aucun "une adaptation à une situation de crise" mais plutôt une réaction individualiste et colérique à ce que l'on considère comme un manque de respect, ne mènent jamais à la réconciliation, à l'amitié, mais sont plutôt une étape vers le conflit, puis la rupture...
Réapprenons le sens de l'humilité et du pardon, car seul celui qui sait pardonner peut grandir et se fortifier !

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr - Les Bienfaits de la patience, 15-16 ; SC 291 (trad. cf SC p. 221)
« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »
 « Supportez-vous les uns les autres dans l'amour, faisant tout ce qui est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'esprit dans le lien de la paix »(Ep 4,2).

Il n'est pas possible de maintenir l'unité ni la paix si les frères ne s'encouragent pas les uns les autres par le soutien mutuel, en gardant le lien de la bonne entente grâce à la patience...
 Pardonner à ton frère qui commet des fautes à ton égard non seulement soixante-dix fois sept fois, mais absolument toutes ses fautes, aimer tes ennemis, prier pour tes adversaires et tes persécuteurs (Mt 5,39.44; 18,22) Comment y arriver si l'on n'est pas ferme dans la patience et la bienveillance ?
C'est ce que nous voyons chez Saint Étienne : loin de demander la vengeance, il a demandé le pardon pour ses bourreaux en disant : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché » (Ac 7,60).
Voilà ce qu'a fait le premier martyr du Christ..., qui s'est fait non seulement prédicateur de la Passion du Seigneur mais imitateur de sa très patiente douceur.

Que dire de la colère, de la discorde, de la rivalité ?
Elles n'ont pas de place chez un chrétien. La patience doit habiter son cœur ; on n'y trouvera alors aucun de ces maux...
L'apôtre Paul nous en avertit : « Ne contristez pas le Saint Esprit de Dieu... : faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes » (Ep 4,30-31).
Si le chrétien s'échappe aux égarements et aux assauts de notre nature déchue, comme à une mer en furie, s'il s'établit dans le port du Christ, dans la paix et le calme, il ne doit admettre en son cœur ni colère ni discorde. Il ne lui est pas permis de rendre le mal pour le mal (Rm 12,17), ni de concevoir de la haine.

" Evangile au Quotidien " -
  http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20120618&id=1324

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