"Le mariage est de Dieu, le divorce est du diable
". Saint Augustin.
Il a bien raison ce géant de science, de sainteté et
de bon sens. Le mariage est de Dieu parce qu’il est l’institution de l’amour et
que Dieu est Amour. Le divorce est du diable ("Menteur et homicide depuis
le commencement") parce qu’il est la spirale du mensonge et du meurtre et
de la haine. Oui, du meurtre.
Il n’y a donc aucune échappatoire et divorcer est
toujours, pour un homme, une femme, surtout chrétiens, le pire des fléaux
humains, la ruine de toute la maison, l’apocalypse du quotidien.
Il est grand temps de rappeler ces vérités
élémentaires que mille et une raisons, toutes plus fausses les unes que les
autres, semblent sublimer au sens technique du terme : passage de l’état solide
à l’état gazeux, sans passer par l’état liquide ! Vous n’avez aucune raison, ni
même aucune excuse, et bien-sûr aucun droit, pour divorcer, aucune.
Même s’il
est des cas extrêmes où l’Eglise tolère la séparation des époux, qui le restent
donc.
Le jour de son mariage, et par delà le serment de
fidélité qu’on a prêté (qui n’est que le petit côté de la lorgnette) on a fondé
une société. Cette société, qui n’a pourtant alors que deux membres, possède un
bien commun qui dépasse infiniment les parties en présence. Comme toutes les
parties, elles sont faites pour le tout et le bien commun de cette petite
société dépasse même cette société. La famille ainsi fondée, parce qu’elle est
imparfaite (n’ayant pas en elle-même toute les ressources de son bien propre)
s’inscrit nécessairement dans le bien commun de toute la société humaine qui
est composée, de droit naturel, non pas des individus mais des familles.
Dès
lors la justice exige absolument la stabilité de cette cellule, non seulement
pour elle même et ses membres mais aussi pour toute la société civile et
l’Eglise elle-même, sociétés parfaites, quant à elles. Le divorce et ses
acteurs, les divorcés, sont des révolutionnaires dont Saint Paul affirme, dans
l’épitre aux Romains, qu’ils s’acquièrent pour eux-mêmes la damnation.
Et l’amour dans tout ça ? J’y viens, rassurez-vous.
Mais parce que l’homme ne comprend habituellement les choses que par les effets
et rarement par les causes, force nous est de commencer par le mal, sa
violence, ses ravages. On comprend bien mieux, par après, que l’amour n’est pas
un luxe ou une valeur ajoutée du mariage, mais bien une nécessité vitale, le
plus impérieux des devoirs, le ressort intime.
Vous n’avez pas voulu vous aimer
? : vous aurez la haine.
Lorsque j’étais jeune prêtre, j’écoutais longuement
les plaignants et compatissais si fort à leurs doléances réciproques que je
rentrais finalement dans leur jeu ridicule et mortifère. J’essayais de sauver
les meubles par des conseils, sans doute enthousiastes, mais franchement
puérils, comme s’il suffisait d’un peu de peinture pour éviter le naufrage du
bateau.
A présent, quand deux époux me parlent de divorce, je les fais asseoir
et c’est moi qui cause. Vous voulez divorcer ? O.K ! Mais sachez bien ce qui
vous attend. Au moins, on vous aura prévenus.
Le divorce est la spirale sans fin, sans frein, sans
vergogne, de la haine. Quand on ose seulement envisager de mettre fin à la
société qui vous porte, vous établit, vous constitue même, il y a longtemps que
l’amour a disparu (et voila bien la cause de tous les malheurs suivants) et que
la haine, pas encore déclarée par quelque reste de civilité et surtout la peur
de se l’avouer, s’est installée. Elle ne s’arrêtera plus.
Car il faut évidemment se prouver à soi-même, pour
faire une chose aussi catastrophique, se justifier de sa honte, que c’est vous
qui avez raison et l’autre tord, forcement.
Or ceci est faux ; les deux ont
tort, gravement, depuis longtemps et le savent mieux que quiconque. Les
responsabilités matrimoniales tendent vers 50/50, toutes. Il va falloir
démontrer que l’autre est un monstre invivable et réciproquement. Le mensonge,
la mauvaise foi, la méchanceté viennent d’être érigée en système et comme
évidemment l’autre va réagir aussi injustement, la spirale de la surenchère est
enclenchée.
L’état de délabrement de ce couple n’est pas statique. On souhaite
la chute de l’autre, si elle n’est pas encore arrivée et j’ai vu des époux
justifier l’adultère et s’y pousser réciproquement. A tout prendre, c’est la
meilleure justification du divorce. On se console de ses turpitudes en pensant
qu’on y est pas seul...
Les enfants multiplient par dix cette spirale du
diable. Avant même que le divorce soit prononcé, les parents qui prennent
avocats et juges pour témoin de leur décrépitude vont immédiatement perdre
toute autorité sur leurs enfants. Cette autorité naturellement est conjointe et
disparait avec la discorde. C’est la DDASS, ses assistantes sociales, les juges
et toute la clique qui décideront à votre place.
On dirait qu’aucun des
apprentis sorciers qui convolent en injuste divorce n’a seulement songé à la
déchéance qu’il se ménage ni à l’abdication de tout honneur qui s’ensuit. Faire
rentrer des tiers, (c’est très à la mode) qui n’ont rien affaire de vos enfants
dans l’atome de votre couple, c’est déclencher une bombe atomique. Mais ce
n’est pas tout.
L’amour parental est instinctif. Il subsiste en
ceux-là même que la vertu et le bon sens ont déserté. Exactement comme chez les
animaux, qui n’ont ni l’une ni l’autre, et voyez le mal qu’ils se donnent pour
leur petits.
Aussi, pour obtenir la garde des enfants ou simplement conserver
quelque "droit" de visite, il va falloir démonter au juge que l’autre
est un monstre. Les parents les plus malins savent que deux motifs sont
aisément retenus, encore aujourd’hui, par les juges pour les dissuader de
confier les enfants : l’appartenance à une secte et la pédophilie. Eh bien,
j’ai constaté les deux.
Oui, des parents, même très pieux au départ (parfois
trop !) accusant leur conjoint d’être dans une secte (suivez mon regard) à
laquelle ils donnaient eux-mêmes le meilleur !
D’autres s’accusant
réciproquement de pédophilie (alors que je savais pertinemment que ni l’un ni
l’autre n’en était capable) pour convaincre le juge de ne pas confier les
chérubins à ce monstre mais bien plutôt à eux-mêmes. On rit de l’histoire des
deux courtisanes de Salomon et de la perversité de celle qui préférait faire
mourir l’enfant de l’autre plutôt que de le perdre elle-même ; mais les
divorcés sont tout aussi pitoyables et prêts aux mêmes crimes. Quand on a mis
le doigt dans l’engrenage de la haine, on devient très vite une bête féroce.
Je passe volontairement sur les conséquences
périphériques au couple lui-même. Elles sont certes innombrables et
désastreuses mais conséquences seulement. Quand le couple va, tout va. Quand le
couple est malade, tout dégénère. Histoires sordides de fric, transitivité
omnidirectionnelle de la haine (il faut convaincre toute la famille, les amis,
les relations, même professionnelles (jusqu’au chômage organisé de l’ennemi, je
l’ai vu aussi) que l’autre est seul coupable et vous innocent.
Les enfants sont
irréversiblement traumatisés, jusque dans leur rapport intime avec Dieu.
Comment leur apprendre que Dieu est "Notre Père" quand l’exemple de
père qu’ils ont sous le nez est celui d’un égoïste cynique ? Idem pour la mère
et la miséricorde qu’elle est censée incarner.
Les enfants de divorcés sont,
hélas et sans aucune faute de leur part, repérables assez facilement. Leur
fragilité est irréversible et ils n’atteindront jamais à cet équilibre naturel
et surnaturel déjà si difficile chez les autres. Vous deviez
"éduquer" vos enfants et vous n’avez plus aucune autorité pour le
faire, comme votre vie est celle du contre-exemple permanent...Vos enfants
seront vite persuadés que pour réussir leur vie ils devront faire tout le
contraire de ce qu’ils ont vécu et n’en aurons jamais les moyens. Il y a de
l’atavisme dans le divorce et une responsabilité terrible pour ceux qui
l’inaugurent dans une filiation.
C’est que l’amour n’est pas un luxe du mariage ; c’est
son moteur, son carburant, sa finalité même. "Maris, aimez vos
femmes".
Vous vous demandez pourquoi saint Paul n’a pas dit le contraire,
qui eût été tout aussi juste : "Femmes, aimez vos maris" ! C’est
évidemment inutile et les gens qui s’aiment le savent d’expérience. Les maris
qui aiment leur femmes savent que la réciproque est acquise, allons donc.
A cet égard la comparaison des deux fins du mariage ne
doit égarer personne.
Si la fin première (procréation et éducation) est dite telle, c’est uniquement parce qu’elle véhicule le bien commun le plus considérable de cette société, et comment ! Par le pouvoir étonnant qu’ont légitimement les époux de prolonger le bras de Dieu dans la création et de "produire" ce qu’ils sont eux-mêmes, rien ne saurait dépasser en valeur cette prérogative et ses conséquences connues. Le bien principal d’une société sont ses membres, évidemment. Il faut une dose de mauvaise foi sans borne pour ne pas le voir.
Si la fin première (procréation et éducation) est dite telle, c’est uniquement parce qu’elle véhicule le bien commun le plus considérable de cette société, et comment ! Par le pouvoir étonnant qu’ont légitimement les époux de prolonger le bras de Dieu dans la création et de "produire" ce qu’ils sont eux-mêmes, rien ne saurait dépasser en valeur cette prérogative et ses conséquences connues. Le bien principal d’une société sont ses membres, évidemment. Il faut une dose de mauvaise foi sans borne pour ne pas le voir.
Mais attention : réussir son mariage réside
intégralement dans l'obtention de la fin dite, catastrophiquement, secondaire,
parce qu’elle ne l’est pas du tout ! Surtout quand on se paye le luxe de la
nommer "assistance ou secours mutuel ".
Le premier récit de la Genèse (Ch. 1, 26) mentionne en premier la
fécondité. Mais le second (Ch. 2, 18) dit bien la raison immédiate et
quotidienne de cette union : "il n’est pas bon que l’homme soit seul,
faisons-lui une compagne qui lui soit semblable".
C’est l’amour réciproque
qui va changer la vie de ce tandem magique. C’est lui qui va permettre son
existence d’abord, sa prospérité ensuite et finalement sa fécondité et la
prospérité de cette fécondité tous azimuts. Et certainement pas l’inverse.
Réussir son mariage, c’est évidemment réussir ce très mal nommé
"secondaire" qui est en tout premier (chronologiquement,
psychologiquement, existentiellement...). C’est aimer sa femme, c’est aimer son
mari. Le reste suivra très bien et très facilement.
Aimer, ce n’est pas limiter la casse d’une
co-existence pacifique plus ou moins sans trop d’histoire. Aimer c’est positif,
entreprenant, créatif, surprenant. Tout sauf subir. C’est un travail, une
œuvre, un art, de chaque jour, de chaque heure, de chaque instant. Exactement
comme dans la vie spirituelle.
Et c’est pour n’avoir pas fait cette tâche
primordiale de votre obligation essentielle que l’indifférence puis la haine
vont prendre le relais.
Oui, la première obligation du mariage, ce n’est pas de s’occuper des gosses, c’est de s’aimer et pas par le dos de la cuillère, mais à fond, "comme le Christ a aimé l’Eglise"...
Oui, la première obligation du mariage, ce n’est pas de s’occuper des gosses, c’est de s’aimer et pas par le dos de la cuillère, mais à fond, "comme le Christ a aimé l’Eglise"...
Vos enfants s’en porteront
très bien.
Je vois l’objection énorme. Mais que savez-vous du
quotidien, de la longueur des journées, de la monotonie, de la routine, des
défauts récurrents et incorrigibles, de l’ennui, des soucis, du passé qui pèse,
de l’avenir incertain, des regrets, de la convoitise, de la jalousie, de la
paresse, de égoïsme, de la saleté... et j’en passe et des meilleurs, qui vous
rongent l’esprit et accable l’âme dans la vie de couple ? Réponse : ça fait
bientôt quarante ans que je vis en communauté de curés et à part un certain
renouvellement des cadres que vous ne pouvez vous permettre, j’ai du supporter
tout ça et bien plus que vous, sans contredit.
Un curé peut être sans aucun
doute plus pénible qu’une femme ou un mari, réunis. J’en suis sorti
presqu’indemne... Et je vais vous dire pourquoi et vous conseille d’en faire autant.
Bon naturel et aussi un peu d’effort, je n’ai jamais fait la tête (la gueule
comme on dit), ai gardé la bonne humeur (presque toujours), ai toujours essayé
de semer la joie, l’entrain, le sourire et le rire. Un anachorète peut encore
se payer le luxe de faire la tronche, de bouder, de se plaindre, de maugréer
contre la Providence : il ne nuit qu’à lui et c’est bienfait.
Mais un homme,
une femme, mariés, pas plus qu’un curé qui vit en communauté, ne peuvent
s’offrir ce luxe de gamins capricieux et insupportables. On récolte toujours ce
qu’on sème, surtout dans le mariage. Semez selon l’esprit et vous récolterez la
vie. Semez selon l’Esprit et elle sera éternelle.
Maintenant, si vous voulez divorcer, allez-y.
Vous
créez votre enfer sur terre, avec un pied dans l’éternité ?
Je vous aurai
prévenu.
Commentaires :
*** Très bien, alors en tant que supérieur de l’IBP, ayez
la gentillesse de le rappeler à certains de vos prêtres qui semblent vite
prendre parti dans une séparation et se soucient peu de la place du père de
famille qu’ils semblent très bien remplacer !!!!!
· *** Excellent ! que dire de plus ? Avec plus de 30 ans de mariage (et en espérant 30 de plus), comment je pourrais ne pas constater que l’abbé a raison. Merci l’abbé pour cet écrit que je vais m’empresser de diffuser largement autour de moi.
·
*** Merci Monsieur l’Abbé pour se puissant et fort
témoignage de vérité sur le couple, le mariage et les ravages du divorce et des
familles éclatées. Sortant moi-même du famille défaite et non catholique, je
trouve dans ce discour un réconfort et un élan pour aller de l’avant en faisant
les choses correctement comme Dieu le veux.
·
*** Bonjour, Aux jeunes, je dis : "Croyez-en ma grande expérience... Les gens
divorcent par égoïsme et par manque d’intelligence... Et si les parents
connaissaient l’immensité de la douleur de leurs enfants, ils ne divorceraient
jamais !" Raymond de Bayonne
· *** Tout à fait d’accord avec vous ! Le mariage est simplement mais essentiellement indissoluble !
· *** Merci infiniment, mon Père, d’avoir parlé sans faiblesse du divorce et de ses tristes conséquences en un siècle où le divorce est devenu un droit et une banalité. Cette mise en garde est nécessaire, et j’en connais plus d’un qui, s’il avait lu votre blogue, aurait sauvé son couple.
*** Ce commentaire est merveilleux et devrait être lu et relu par chacun de nous avant de commettre l’irréparable. Le mariage religieux est un sacrement et non un contrat et un sacrement ne peut pas se casser. La plupart des divorcés mariés religieusement se croient libres de tout engagement car il sont divorcés civilement, et bien non ils ne le sont pas, pour l’église, ils sont toujours mariés, s’ils se remarient ils ne peuvent pas le faire à l’église et commettent l’adultère mais cela, personne s’en préoccupe car le sens de l’honneur n’existe plus. Je suis en accord avec la totalité de ce document et je l’approuve entièrement. Le mariage est de Dieu et le divorce du diable, c’est ce que prêchait le curé d’Ars, cet exemple de moralité, d’humilité et de dévouement. Personnellement, je considère le divorce tout azimut comme une grave maladie dont la pandémie gagne du terrain chaque année, cette maladie ronge l’humanité comme un véritable cancer moral, provoque la destruction, de la famille, la ruine de la santé et du fruit d’un labeur de souvent toute une vie, c’est vraiment diabolique, j’en sais quelque chose car j’en suis la victime sans avoir rien demandé et aprés avoir pardonné plusieurs fois. Jacques TURCHET
*** Que proposez-vous, Monsieur l’abbé, quelles paroles adressez-vous aux divorcés, aux égarés ? Votre sermon est bien jeté, mais au-delà ? La foi pour se préserver, seulement ? Frédéric
-- Bien cher Frédéric, je ne connais ni ne veux savoir votre situation. Je n’ai pas abandonné les divorcés. J’ai pris le problême en amont pour éviter le pire, non commis, et les dégats irréparables. Cet article s’adressait aux gens encore mariés et toujours ensemble. Je ne veux répondre ici, trop vite, à cette nouvelle question. Une chose est sûre : Dieu n’abandonne jamais personne, quelque bêtise qu’on ait faite. Nous en reparlerons plus tranquillement, un jour. Que Dieu vous bénisse.
· *** Monsieur l’abbé, Je partage avec vous presque tout ce que vous avez écrit. Hormis l’amour instinctif que porteraient des parents à leurs enfants. Non, il n’y a pas d’instinct maternel ou paternel. L’Homme n’est pas un animal et il y a des mères et des pères qui éprouvent malheureusement rien envers leur progéniture. Et qui ne pensent même pas à agir pour le bien de leur enfant par devoir, encore moins que par amour. Une question provocante (parce que je sais que vous n’éluderez pas) : comment parler ainsi du divorce quand, en tant que prêtre, on a pris ses distances (pendant un temps) d’avec le Magistère de l’Eglise ? C’est un peu, comme si, un homme marié avait dit, je suis amoureux de la fiancée que j’avais, pas de la femme d’aujourd’hui, non ?
-- Cher Mathias, deux questions donc :
1) Il y a bien un instinct maternel ; il est naturel et surpuissant. Mais parce que toute la partie animale, chez l’homme, doit être assumée par l’esprit, il peut se corrompre par la culture et le vice à un degré insoupçonnable (infiniment dit St Thomas), sans pour autant disparaître tout à fait. Ces monstres dont vous parlez existent bien, hélas. Une mère peut prostituer son enfant. La corruption humaine peut dépasser largement la sauvagerie des animaux. Ce n’est pas nier l’instinct qui nous est commun avec eux.
2) Je n’ai jamais divorcé d’avec quiconque ! Vous le dites d’ailleurs : c’est ma fidélité au Magistère qui m’a fait prendre le maquis un temps. Depuis l’herméneutique de continuité, on peut rectifier les monstruosités entendues de 1970 à 2000 un peu partout. J’ai toujours été de la religion du Dieu qui se fait homme et jamais de celle de l’homme qui se fait dieu. Résistant quelque fois, collabo jamais !
*** bonjour j’essaie de comprendre ce que vous dites, mais j’avoue ne pas y arriver. je me suis mariée devant Dieu et croyait restée tout ma vie avec cet homme, pourtant comment rester avec un homme qui vous bat,, oui j’ai divorcé, mais n’avais je pas le droit d’essayer de refaire ma vie pour etre heureuse. j’avoue croire, malheureusemt, de moins en moins à Dieu, mais il y a tellement de morts injustes autour de moi, sans parler de ma petite personne qui suit bien malade depuis l’age de 17 ans, pourtant on dit que je ne me plaint jamais, mais sans parler de moi, toutes ces catastrophes avec tous ces gens qui meurent et surtout ces pauvres enfants innocents, alors si vous avez une explication à ma donner je vous en remercie. francinette
-- Chère Francinette, L’existence de Dieu, sa bonté, sa providence, son amour...n’ont rien à voir avec le comportement des hommes, rien. Au contraire. Ce n’est pas parce que les hommes sont mauvais, méchants et pervers que ça change Dieu. Il manquerait plus que cela ! Vous le comprenez très bien, d’ailleurs. Vous vous efforcez de rester bonne dans une série de difficultés et de malheurs. Cela prouve que vous êtes du côté de Dieu. je vous en supplie : ne doutez pas de son amour pour vous...Ce qui est toujours la meilleur preuve de son existence.
"Dieu est toujours très proche de ceux qui souffrent dans leur coeur" dit l’Ecriture. Vous êtes très proche de Lui et vous ne le savez pas ! Je suis sûr que vous lui resterez fidèle, il y a tant de Foi dans vos propos. Priez-le un tout petit peu plus, voilà tout
5 commentaires:
Tout est dépassé, de toutes façons un prêtre ne peut rien comprendre au mariage, je suis catégorique là-dessus, pour parler de quelque chose il faut l'avoir VECU !
L'abbé Laguérie ne "parle" pas du mariage ! il explique les règles à suivre pour réussir son mariage et surtout comment éviter de tomber dans l'horreur de l'après divorce. Les nombreux divorcés qui ont "vécu" un ou plusieurs mariages ne sont pas forcément les mieux placés pour donner des conseils, hormis peut être celui de ne jamais divorcer. Je crois que vous n'avez pas compris que le socle du mariage est d'abord un engagement réciproque et une responsabilité vis à vis des enfants. Or, rompre un contrat, quelqu'il soit, c'est se parjurer tout simplement.... Et cela est toujours d'actualité me semble t il.
Et comment faire quand le socle est tellement fissuré et qu'un des deux fait vivre l'enfer à l'autre ?
Se taire et avancer, car nous ne sommes pas des saints, se taire et avancer, on finit dans la maladie, et avec celle-ci continuer à se taire et avancer, alors d'accord on ne divorce pas, de toutes façons on vit tout de même l'enfer, sur terre, j'ose espérer qu'il y a bien un paradis derrière cette vie, c'est ma seule consolation actuellement.
Bossuet a dit : "Dieu se rit des hommes qui maudissent les effets dont ils chérissent les causes." Le gros problème concernant le mariage aujourd'hui c'est que bien souvent il est fondé sur des éléments qui n'ont rien avoir avec sa finalité. On se marie par attirance physique, parce "qu'on y croit" tellement on est amoureux, parce qu'on veut quitter sa famille ou ne plus vivre seul, parce qu'on veut un enfant... motifs qui reposent davantage sur un sentiment passager (et quelque peu égoïste) que sur un engagement profond. Les jeunes d'aujourd'hui, qui ne s'y trompent pas, ne veulent pas se marier, et ceux qui le font savent bien qu'en cas de "pépin" ils peuvent compter sur l'indulgence de la société pour rompre ce lien ! Tout cela reste au niveau immature d'un enfant qui voudrait son cadeau tout de suite et non sur le sens des responsabilités de l'adulte qui veut tenir envers et contre tout les promesses de son engagement. Un mariage doit se préparer avec du temps, de la réflexion, des conseils (avisés) du recul : il s'agit de construire un cocon pour y élever des enfants, but suprème du mariage. Il faut donc apprendre à se connaitre (temps des fiançailles), considérer l'éducation, la culture, la religion du futur conjoint, discuter des principes d'éducation que l'on veut donner aux enfants communs, bref, tout le contraire de ce qui se passe actuellement : tu me plais, je te plais, marions nous (avant de changer d'avis !!!) Le grand mot de notre époque est LIBERTE mais cette liberté n'a pas de mise lorsqu'il s'agit du foyer que l'on a fondé !
Il faut entourer les jeunes couples qui rencontrent des problèmes et leur faire comprendre qu'un divorce n'arrange rien et que le nouveau couple qu'ils formeraient par la suite aurait tout autant de difficultés et causerait plus de drames encore car il est impossible de renier la première union !
Et pour répondre à votre question que je comprends tout à fait, l'Eglise permet la séparation lorsque la vie est impossible en couple. Ce n'est guère facile à mettre à exécution, je sais, mais il est possible de vivre séparé d'un conjoint difficile ou dangereux. Cependant une nouvelle union est impossible puisque l'état du mariage intial demeure mais la prière, le réconfort des sacrements, le soutien des prêtres et des prieurés peuvent aider à retrouver un équilibre... Souvent d'ailleurs de grandes grâces sont accordées qui permettent de se sentir uni à Notre Seigneur et à vivre cette nouvelle vie non pas comme une injustice qui fait de nous une victime mais plutôt comme une possibilité de sanctification. Et quoiqu'on en dire : la vie est si courte, si courte... et nous oeuvrons pour l'Eternité n'est ce pas ? Amicalement.
merci pour ces écrits qui sont justes et qui apaisent.
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