La journée a passé, le temps s’est écoulé. Heure après heure, le soir est arrivé. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le couchant. C’est donc le moment ultime pour penser tout ce qui doit être pensé, pour dire tout ce qui doit être dit…. Il faut boucler sa journée comme on boucle sa valise, prêt à partir pour le grand voyage. Encore un peu de temps et le jour s'en ira .... C'est l'heure bleue. Le mouvement du monde se calme, le soleil se cache. Je partirai avec le couchant.

mercredi 14 mars 2012

Le célibat ecclésiastique, un signe de contradiction

J'ai retenu l'artkicle de Monsieur l'abbé Guillaume Seguin réagissant à la récente et pitoyable émission diffusée sur France 2 concernant le célibat des prêtres :
"Malaise … c’est le mot qui revient sur les lèvres de beaucoup après la récente et pitoyable émission « La vie amoureuse des prêtres » (France 2). [...]

Dès l’introduction du reportage, la thèse officielle est annoncée : le célibat est d’un autre âge, il est d’ordre disciplinaire, imposé par un diktat de Rome, où l’autorité se fait rétrograde et oppressante. Toute transgression vaudra exclusion.
C’est un premier mensonge … sur fond d’émotion télévisuelle. Ces hommes ne s’étaient-ils pas engagés, en toute liberté et connaissance de cause, après six années de discernement ? S’ils ne tiennent pas leur engagement, et qu’ils sont donc infidèles à la parole donnée, quel crédit accorder à leur témoignage ?
Où est le vrai « tabou » dont on nous rabat les oreilles tout au long de l’émission ? Certainement pas dans les amalgames et fausses vérités ressorties pour étayer la thèse officielle.
On y entend par exemple que la moitié des prêtres vivraient une double vie. Mais d’où sortent ces chiffres ? Soyons sérieux ! La vie des prêtres est transparente ; on est ici dans la quasi-calomnie et, en tous cas, très loin du journalisme professionnel ! Mgr Ulrich, en première ligne sur cette affaire monte courageusement au créneau sans oublier de faire part de sa douleur. [...]
La vérité, c’est que dans un monde déboussolé, où l’on doit même redonner la définition du mariage et expliquer le caractère fondamental de la plus petite cellule vitale de la société qu’est la famille, le célibat est une force.
Il n’est ni mépris de la chair ni aversion de la sexualité mais un choix libre, exigeant et fécond. La confession publique de ces hommes devant les caméras est pour nous l’aveu d’une infidélité : un peu de pudeur et de discrétion auraient été plus honnêtes. Et disons-le : savoir que des chrétiens puissent applaudir à la "sincérité" d'un tel choix fait mal …
L’émission a paradoxalement un avantage : celui de montrer qu’au 21ème siècle, le célibat est un témoignage et un signe de contradiction, plutôt qu’un décalage social. Il s’agit ni plus ni moins de l’anticipation du Royaume de Dieu : une annonce des noces éternelles où le Bien-Aimé comblera les cœurs de tous. Il est aussi une force de conversion et un réel témoignage.
Le prêtre n’est ni un fonctionnaire, ni un permanent en pastorale, ni un acteur de lien social. Il est un « autre Christ » [...].
Disons-le : ce reportage est exhibitionniste. Il préfère faire la part belle à des « soldats perdus » plutôt qu’aux milliers de prêtres heureux et fidèles. Il n’aborde encore moins l’enseignement de Jean-Paul II, récent et moderne, sur le mariage et la sexualité humaine. Cette exhibition est malsaine et manipule l’opinion. On attendait mieux d’une chaîne du service public ! [...]"

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