La journée a passé, le temps s’est écoulé. Heure après heure, le soir est arrivé. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le couchant. C’est donc le moment ultime pour penser tout ce qui doit être pensé, pour dire tout ce qui doit être dit…. Il faut boucler sa journée comme on boucle sa valise, prêt à partir pour le grand voyage. Encore un peu de temps et le jour s'en ira .... C'est l'heure bleue. Le mouvement du monde se calme, le soleil se cache. Je partirai avec le couchant.

mardi 14 février 2012

La fin du monde des générations


Faisons le prophète.
La génération des poilus de la grande guerre a été profondément éduquée à l’humilité. La boue des tranchées, la défaite de 40 et de manière ultime, la révolution libertaire de mai 68 sont les trois principales leçons apocalyptiques qu’elle reçut.
Vers la fin de sa vie terrestre, cette génération a bu jusqu’à la lie la coupe de son échec de la main même de ses petits-enfants. Se croyants plus intelligents (l’orgueil était aussi leur lot), ceux-ci ont craché à la face de leurs pères et grand-pères, leurs « valeurs criminelles de patrie, honneur, sacrifice, devoir ». Ils ont exalté les valeurs opposées.

 Leur péché majeur est la foi dans leur puissante intelligence des choses de la vie. « Nos pères furent des idiots. Nous avons enfin compris que la tolérance absolue, les droits de l’homme sont l’Alpha et l’Oméga de la sagesse ». Son idole principale, le fondement de sa  conception du bonheur, s’appelle «plaisirs et bonheur immédiats, sexualité libre et spontanée». Il s’agit d’un monstre puisqu’on invite chacun à tout lui offrir en sacrifice : le mariage (un couple sur trois divorce au nom du devoir d’être heureux à tout prix), les enfants (un sur trois avorté parce que c'est mieux pour lui), les vieux parents (souvent délaissés).
 On peut prévoir que la génération de mai 68 sera elle aussi, profondément éduquée à l’humilité. Elle se croyait intelligente. Ses élites avaient soutenu Mao, Pol Pot, Castro sans jamais faire repentance de leur aveuglement. On peut observer que la leçon est déjà commencée. Dieu a laissé faire jusqu’à aujourd’hui les conséquences de son péché.
Mais il a commencé à l’avertir en lui donnant des signes, visibles par tous. Trois coups de boutoir se sont déjà produits : l’échec du communisme, le SIDA apparu en 1980 et qui vint atteindre de plein fouet la civilisation de la luxure, et la haine de plus en plus inquiétante des banlieues jeunes, islamisées et fécondes.
Au plan politique, ne peut-on pas craindre une véritable fin du monde ?
L’avortement de toute une génération remplacée par des immigrés dont l’islam est souvent non intégrable, prépare-t-il un triste réveil ?
On peut prévoir que la leçon se terminera sur terre, l’age venant. Ce sera une bien pauvre cohorte de personnes âgées qui récoltera les fruits d’un amour qui ne s’est construit que dans l’immédiateté.
La solitude sera sa dernière plaie. Ses enfants, élevés dans le culte du bonheur immédiat, auront-ils le sens moral de l’accompagner dans les maisons de retraite ?
Pire, elle devra affronter dans la nuit l’approche de la mort car elle est la première génération sans religion et sans prêtres. Elle sent confusément approcher ce moment. Est ce pour cela qu'elle se concocte partout en Occident des lois pour s’euthanasier.
Ce portrait est humainement très pessimiste. Il doit être complété par son vrai sens spirituel. C’est par ces épreuves que cette génération, à l’image de toutes les générations précédentes, sera sauvée par Dieu. Frappée par où elle a péché, ses membres de bonne volonté apprendront peu à peu l’humilité. La plus grande épreuve sera celle de sa confrontation avec l’apparition du Christ glorieux lorsque, un par un, ses membres passeront la porte de la mort. Le jour du Seigneur est terrible car il a le pouvoir de dévoiler la vérité des cœurs.

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