La journée a passé, le temps s’est écoulé. Heure après heure, le soir est arrivé. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le couchant. C’est donc le moment ultime pour penser tout ce qui doit être pensé, pour dire tout ce qui doit être dit…. Il faut boucler sa journée comme on boucle sa valise, prêt à partir pour le grand voyage. Encore un peu de temps et le jour s'en ira .... C'est l'heure bleue. Le mouvement du monde se calme, le soleil se cache. Je partirai avec le couchant.

dimanche 29 janvier 2012

Alessia et Livia : un an déjà

Il y a juste un an, le 30 janvier 2011, les petites jumelles Alessia et Livia, disparaissaient enlevées par leur père. Peu de temps après, on apprenait qu'il s'était suicidé en se jetant sous un train. Depuis, aucune nouvelle des petites soeurs. Leur maman, Irina, continue le combat et espère toujours les retrouver vivantes. Voci son récent témoignage.

"J'éprouve de l'amertume, de la tristesse et de la colère. Si Matthias était devant moi, je lui casserais la figure !» Hier, sur cinq pleines pages du magazine italien Oggi, Irina Lucidi, la maman des jumelles disparues, a levé le voile sur sa relation avec celui qui fut son mari avant de devenir son tortionnaire en lui enlevant la chair de sa chair le 30 janvier dernier à Saint-Sulpice.
Le couple s'est connu en 2003 en montagne lors d'un séjour organisé par Philip Morris, l'entreprise dans laquelle ils travaillent tous deux. Comme son futur mari, Irina Lucidi est au milieu de la trentaine. Elle tombe sous son charme. «Matthias était rayonnant, joyeux et extraverti. Peut-être plus organisé que je ne l'étais moi-même, mais à l'époque cela me semblait plutôt être une qualité.» Fin 2005, une année après la naissance de leurs fillettes, Alessia et Livia, le couple emménage ensemble.
«Au début tout se passait bien», raconte Irina. En 2007, les jeunes parents s'installent d'abord à Champagne et là, les choses se détériorent lentement. «Matthias a montré sa vraie nature: égocentrique, autoritaire, narcissique et très manipulateur. Pour lui, l'autre n'existait pas. C'était un pion qui devait faire ce qu'il exigeait. Un de nos points de divergence était l'éducation des filles.» Dans ce domaine plus que tout autre, il voulait tout contrôler.
A ce régime, les sentiments d'Irina pour son mari se flétrissent rapidement. Par deux fois, l'Italienne traîne son mari dans des thérapies de couple pour tenter de sauver ce qui peut l'être. Sans succès.
Le 27 août 2010, Irina le quitte et le laisse seul dans leur villa de Saint-Sulpice. «Pour moi, c'était une question de vie ou de mort, confie-t-elle au journaliste d'Oggi. Matthias ne supportait pas mon indépendance. Il n'avait plus de prise sur moi, mais j'avais quand même peur qu'il réagisse violemment à cette rupture.»
Précédemment, en effet, l'homme avait laissé libre cours à ses accès de colère en brisant des objets. Un jour, celui que des psys ont qualifié depuis de «psychopathe à tendances perverses et narcissiques» avait même stoppé net la voiture familiale et planté sa femme au milieu de la route.
«Je lui disais que c'était fini, mais il ne comprenait pas, explique cette dernière. Le moment où tout a basculé est celui où il a réalisé qu'il ne lui restait aucun espoir de reconstituer notre famille.» Le père «très affectueux et possessif» décide alors d'infliger à sa femme ce qu'elle qualifie aujourd'hui de «punition extrême» en emmenant avec lui leurs filles adorées dans un voyage apparemment sans retour.

A l'occasion de l'anniversaire des jumelles et du 250e jour de leur disparition, leur maman annonce aujourd'hui la création d'une fondation pour enfants disparus. Missing Children sera basé à St-Sulpice, près du domicile d'Irina Lucidi.

(Newsnet)

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