Nous ne devrions donc pas bouder notre plaisir après avoir vu les images du grand rassemblement public par lequel Nicolas Sarkozy a ouvert sa campagne, le 19 février, à Marseille. Accueilli par une foule brandissant une marée de drapeaux tricolores, il s’est présenté comme le candidat qui « aime la France », devant un panneau géant qui affichait son slogan électoral: « La France forte ».
Le mari de Carla Bruni a même chanté la Marseillaise, son « tube » favori vraisemblablement qu’il connaît par coeur, contrairement à François Hollande. Ah! Le bon apôtre!
Ne venez plus lui parler de l’époque où il a réintégré la France dans le commandement de l’Otan, nous replaçant ainsi dans l’orbite des Etats-Unis : cela appartient au passé, au temps où il était bling-bling.
Ne lui rappelez pas non plus qu’il a réintroduit par la fenêtre du congrès l’essentiel du projet de Constitution européenne que le peuple français avait rejeté par la grande porte du référendum en 2005. Rappelez-vous, la partie s’est jouée en deux temps : d’abord une révision de la Constitution française par le Congrès, le 4 février 2008 ; et quatre jours plus tard, la ratification du traité de Lisbonne par le Parlement. [...]
Et puis, il y a encore eu, au mois de novembre 2011, cette annonce effarante: « Avec Madame Merkel, nous allons prochainement faire des propositions s’agissant de la modification des traités pour empêcher que les pays puissent diverger dans les domaines budgétaire, économique et fiscal. » [...]
Le référendum, c’est bon pour les promesses qui n’engagent comme on sait que ceux qui les reçoivent et qui parviennent encore à y croire, tandis que le traité de stabilité est actuel et bien concret – il fait partie intégrante de la stratégie de Nicolas Sarkozy, qui vend aujourd’hui la France à l’Allemagne d’Angela Merkel, avec l’espoir, s’il est réélu, qu’elle lui permettra de s’accrocher à la queue de l’euro. [...]"
Article de Michel Janva sur le Salon Beige
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