Je ne sais pas si vous êtes plutôt du côté des cigales ou du côté des fourmis ?
En tout cas la métaphore est à la mode en Europe actuellement, mais la question est plus importante que l’on croit.
Vous savez que les pays d’Europe du Nord, l’Allemagne en tête, se comparent à des fourmis prévoyantes tandis qu’ils accusent volontiers, et non sans raison, les pays du Sud, d’être des cigales qui ont dépensé sans compter.
Pour résumé, les cigales sont ruinées et vont faire faillite, mais elles appellent les fourmis à la rescousse, qui, comme toutes les fourmis « ne sont pas prêteuses » ! Les cigales sont de parfaite mauvaise foi en accusant les fourmis prêteuses de s’être enrichies sur leur dos et elles voudraient continuer à mener grand train. Hélas l’hiver est là et il va être très rude !…
Certains pays, tel la France, peuvent être considérés comme mi-cigales et mi-fourmis. Il existe d’une part une fonction étatique pléthorique et dispendieuse et d’autre part une France travailleuse et économe. Hélas, le parti des cigales semble majoritaire, ce qui augure mal du destin de ce pays.
Ainsi les députés au parlement sont majoritairement des fonctionnaires qui n’ont absolument aucune idée de ce que veut dire « travailler dur pour gagner de l’argent ». La France est surendettée, comme beaucoup d’autres pays, mais là-bas personne ne songe à faire des économies. La seule réponse que les Français savent trouver à l’excès de dépenses consiste à augmenter les impôts.
Il faut savoir que ce que les Français appellent pudiquement « les prélèvements obligatoires » représentent 56% des revenus, ce qui assure à ce pays le leadership mondial en matière d’imposition.
Mais cela ne suffit pas, le parti des cigales prépare la curée. Il se passe actuellement une surenchère surréaliste entre les candidats à la prochaine élection pour promettre plus d’impôts ! Cela peut vous paraître tout à fait impossible ; comment peut-on être élu si l’on promet plus d’impôts ? Vous allez vite comprendre car c’est très simple.
En France, une majorité de citoyens ne paient pas d’impôts du tout ! Pour ceux-là, non seulement une augmentation des impôts est indolore, mais ils la réclament afin de financer la somme des déficits que les cigales s’ingénient à creuser…
D’ailleurs, le gouvernement actuel ne s’y est pas trompé, il vient d’augmenter la taxation des revenus de l’épargne qui va atteindre 40%, record mondial toute catégorie !
Ce sont en fait les fourmis qui sont surtaxées, les retraités, ceux qui ont épargné toute une vie qui sont pénalisés. Mais je n’ai jamais vu un pays s’enrichir en augmentant les impôts, au contraire, les dépenses se contractent et le pays s’appauvrit. Tel est le destin que la France semble choisir.
Beaucoup de Français pensent encore que leur système social est le plus performant du monde et qu’il peut continuer encore longtemps à fonctionner à crédit ! Hélas, le système bute sur le mur de la réalité économique qui est plus forte que toutes les idéologies.
En 1960 l’espérance de vie des hommes était de 70 ans, en 2011 elle est de 81 ans. C’est très bien, mais il se trouve encore des hommes politiques pour promettre de ramener l’âge de la retraite à 60 ans. Ceux-là, sont-ils des fous ou des menteurs ?
Pire : une majorité de Français serait prête à les croire. C’est le pays où Ubu est roi !
A ma connaissance, il n’existe en France aucune institution qui relève de l’Etat dont les comptes soient équilibrés. Ne parlons pas du budget de l’Etat dont le déficit atteint annuellement le tiers des recettes, mais le déficit de l’Assurance Maladie est abyssal, comme celui des retraites et aussi des régions, des départements et des communes.
Tout cela prend l’eau et va sombrer, ce qui n’empêchent pas les candidats aux élections du printemps de pérorer du haut des estrades et même de trouver des idiots pour les applaudir. Il paraît que l’on appelle cela la démocratie !
Aurai-je la cruauté de citer un article paru dans Le Temps, en Suisse, le 1er Février : « La France ne sortira du marasme actuel que si les Français entreprennent une révolution culturelle. Sinon c’est la continuation d’une lente décadence qui conduira à toujours plus d’assistanat financé par toujours plus de prélèvements fiscaux et sociaux, donc à toujours moins d’investissements privés, à toujours moins de recherche donc toujours moins d’innovation et de créations, à toujours moins de riches et toujours plus de pauvres. »
Si les cigales prennent le pouvoir, les fourmis peuvent se faire du souci car tout le monde sera ruiné.
Dire aux Français que l’Etat doit faire des économies, c’est dire une grossièreté. Je me permets donc d’être grossier… Je dois aussi rappeler que, dans un monde évolutif, le destin des pays figés, incapables d’évoluer, est particulièrement sombre.
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