Si l’on vous manque de respect, souriez.
C’est le Carême, livrons-nous à une compétition acharnée du sourire.
C’est bon pour la santé spirituelle.
C’est à notre sourire qu’on reconnaîtra si on fait un bon Carême
Il est un bon moyen de se créer une âme amicale : le sourire. Pas le sourire ironique et moqueur, le sourire en coin de lèvres, qui juge et rapetisse. Mais le sourire large net, le sourire à fleur de rire.
Savoir sourire : quelle force ! Force d'apaisement, force de douceur, de calme, force de rayonnement.
Tu veux faire une critique, donner un conseil que tu crois utile. Critique, conseil, choses dures à avaler. Mais souris, compense la dureté des mots par l'affection de ton regard, le rire de tes lèvres, par toute ta physionomie joyeuse. Et ta critique, ton conseil porteront mieux... parce qu'ils n'auront pas blessé.
Il est des moments où, devant certaines détresses, les mots ne viennent pas, les paroles consolatrices ne veulent pas sortir... Souris avec tout ton cœur, avec toute ton âme compatissante. Un jour, tu as souffert et le sourire muet d'un ami t'a réconforté. Agis de même pour les autres. Car le sourire est une charité.
Souris à ce pauvre à qui tu viens de donner deux sous..., à cette dame à qui tu viens de céder ta place..., à ce monsieur qui s'excuse parce qu'il t'a écrasé le pied en passant. Il est malaisé parfois de trouver le mot juste, l'attitude vraie, le geste approprié. Mais sourire ! C'est si facile... et cela arrange tant de choses ! Pourquoi ne pas user et abuser de ce moyen si simple.
Le sourire est un reflet de joie. Il en est source. Et là où la joie règne - la vraie joie, la joie en profondeur et en pureté d'âme - là aussi s'épanouit l'âme amicale. Soyons des porteurs de sourires, et par là des semeurs de joie. GUY DE LARIGAUDIE
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