Je voudrais savoir pourquoi on nous oblige à dire dans le Notre Père: « Ne nous soumets pas à la tentation ».
La traduction de la sixième demande du Pater n’est pas aisée. Mais il est clair que la traduction contemporaine est particulièrement mauvaise, puisqu’elle laisse supposer que Dieu est Lui-même tentateur, alors que la tentation nous vient du diable.
Dieu peut nous laisser tenter, pour qu’en sorte un plus grand bien (comme notre constance dans l’épreuve), mais Il ne peut évidemment nous tenter Lui-même.
La version latine de la prière « Ne nos inducas in tentationem » ne doit pas se comprendre « Ne nous induisez pas en tentation », comme je l’ai parfois entendu, mais « Ne nous conduisez pas dans la tentation », c’est-à-dire un sens très proche de la version française traditionnelle « Ne nous laissez pas succomber à la tentation ».
Il semble que cette traduction gênante ait été proposée pour la première fois par un protestant dans les années 1920.
Dans les années 1970 (où l’on vit bien des absurdités doctrinales et liturgiques, à commencer par la traduction hérétique du Credo), cette traduction fut imposée en France. Souhaitons qu’à la faveur de la révision actuellement en cours des traductions liturgiques, on puisse obtenir une traduction moins gênante au plan doctrinal.
D'où la nécessité de dire le Notre Père selon la version de toujours :
Notre Père qui êtes aux Cieux
Que Votre Nom soit sanctifié
Que Votre Règne arrive
Que Votre Volonté soit faite sur la terre, comme au ciel
Donnez nous aujourd'hui notre pain de chaque jour
Pardonnez nous nos péchés comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés
Et ne nous laissez pas succomber à la tentation
Mais délivrez nous du mal
Ainsi soit il
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