Dominique SOUCHET, député de la Vendée, annonce qu'il va déposer une proposition de loi dont l'article unique prévoira que « La République française reconnaît publiquement le génocide vendéen de 1793-1794 ».
A l'heure où le Parlement légifère sur la pénalisation du négationnisme pour des génocides extérieurs à notre pays, la France doit pouvoir regarder son histoire en face.
Comme le génocide arménien, le génocide vendéen a longtemps fait l'objet d'un déni. Pourtant, le renouvellement récent des recherches historiques a fait apparaître, sans contestation possible, que les événements de Vendée réunissent toutes les composantes constitutives d'un génocide :
- une volonté politique de destruction systématique d'une population stigmatisée ;- une extermination planifiée et organisée ;
- un bilan humain équivalent, en proportion de population, à celui du génocide cambodgien.
Malgré cela, les historiens eux-mêmes constatent qu'en dépit de leurs travaux, le sacrifice des Vendéens n'a toujours pas été vraiment intégré dans l'histoire de la nation. Si le génocide arménien, premier génocide du XXe siècle, a été justement reconnu par le Parlement français, pourquoi le génocide vendéen, premier génocide de l'ère moderne, ne l'est-il pas lui aussi ?
Les députés de la Convention ayant été à l'origine du cadre juridique qui a légalisé le génocide, il appartient aux députés d'aujourd'hui de prendre l'initiative de mettre fin au déni qui pèse encore sur cette page essentielle de notre histoire.
Pour Dominique SOUCHET, cette proposition de loi n'a pas pour objectif de diviser, mais au contraire de réconcilier la France avec elle même. Elle prévoira donc une reconnaissance officielle, mais sans pénalisation du négationnisme."
Article de Michel Janva sur le Salon Beige
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