Du point de vue historique, cette assertion est fausse
(Voir l'ouvrage de Jacques Duapâquier " Histoire de la population française " - PUF 1995)Bref résumé :
Du VIème au XIXè siècle, le fond du peuple français est demeuré le même.
Au XIXè siècle apparaît une immigration « saisonnière ». Les travailleurs arrivent à la recherche de travail et se placent durant quelques mois selon les travaux des champs, mais ils retournent dans leur pays après leur labeur.
La première grande vague migratoire a lieu après la Première Guerre mondiale. Elle est constituée d’Italiens, d’Espagnols, de Polonais et de ressortissants d’autres nations de l’Est. Ceux-ci s’assimilent progressivement et assez facilement par l’école, le service militaire et plus tard en s'enrôlant comme volontaires au moment de la deuxième guerre mondiale. Certaines institutions ont d'ailleurs exercé une force intégratrice : l’Eglise, les syndicats et même le parti communiste.
A partir de 1946, la seconde vague apparait et contrairement à ce qui se répète, ce n’est pas le patronat qui fait venir cette main d’oeuvre, ce sont les pouvoirs publics afin de parer à l’explosion démographique de la population musulmane d’Outre- Méditerranée. En effet, ces pays pauvres ne peuvent apporter une vie décente à leurs populations et la France leur fournit des aides et du travail.
Après 1962, après l'indépendance de l’Algérie, l’immigration en France s’accélère grâce à la « libre circulation » stipulée par les Accords d’Evian..
Si l’immigration est dite officiellement stoppée en 1974, le regroupement familial qui est voté en 1975 accroît dans les faits le nombre d’arrivants.
Enfin, depuis, d’autres courants migratoires apparaissent, issus d’Afrique noire ou d’Asie puis, plus récemment, de l'Europe de l'Est.
(Jean Sévillia, Le terrorisme intellectuel, Collection Tempus, 2004, p. 140.)
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