Disons-le d’emblée : Rodrigo Garcia, auteur de Golgota Picnic, a écrit une œuvre provocante. Sous le prétexte de dénoncer une iconographie chrétienne qu’il juge, selon ses propres mots, terrifiante et barbare, il ridiculise et rabaisse la Passion du Christ jusqu’à sa mort sur la croix au Golgotha, jouée par des acteurs nus.
Entre autres amabilités, Jésus est qualifié de «pyromane», de «messie du sida», accusé de vouloir mener la «guerre contre tous». Inversant les termes de la foi chrétienne, la privant de toute transcendance, Garcia adresse des messages comme «Fuyez-vous les uns les autres». Il transforme en chanson populaire les plus célèbres paroles de la Passion du Christ : «Père, éloigne de moi ce calice!»
On peut s’interroger sur les raisons d’un tel acharnement contre une religion qu’on décrit, par ailleurs, comme morte ou dépassée. L’antichristianisme habite l‘air du temps. Il faudrait être aveugle pour ne pas mesurer le désarroi de croyants, blessés par un tel spectacle dans leurs convictions les plus profondes.
Les catholiques se sont émus de la diffusion de cette pièce où l'on voit le Christ et ses apôtres au pied du Golgota dans une parodie insalubre et vulgaire, avec le souci évident de choquer. Après le dégoutant "PISS CHRIST" d'Avignon, après la pièce "Sur le concept du visage du Fils de Dieu" qui a soulevé tant de colère et de passion, des processions et manifestations de réparations publiques ont eu lieu un peu partout en France et continuent ce soir et dimanche prochain.
Et déjà la mobilisation paie : au Conseil de Paris, lors de la séance de décembre 2011 concernant le budget primitif d’investissement et de fonctionnement de la ville de Paris pour 2012, les élus du groupe Centre et Indépendants ont demandé de baisser la subvention du Théâtre du Rond-Point.
Cette subvention de fonctionnement à la SARL Théâtre du Rond-Point s'élève à 1.026.562 euros. Dans ses explications, le groupe Nouveau Centre explique :
"Considérant que la laïcité impose à l’Etat et aux collectivités territoriales un principe de neutralité à l’égard des religions, qui leur interdit autant d’en faire la promotion que de les dénigrer ; Considérant que l’Archevêché de Paris s’est ému du caractère visiblement anti-chrétien de la pièce de théâtre « Golgota Picnic » jouée au Théâtre du Rond-Point à partir du 8 décembre jusqu'au 17 décembre, soit 10 jours" ; le Nouveau Centre demande de supprimer 28.125 euros, correspondant à la part de Golgota Picnic.
1 commentaire:
le Bien, le Beau, le Bon vont ensemble et ces photos n'en font pas partie au contraire j'en déduis donc que ce spectacle est mal laid et méchant
Enregistrer un commentaire