Au cœur de l’isolement croissant des Français.
Une étude réalisée en janvier 2012 pour la Fondation de France révèle que globalement près de 5 millions de personnes souffrent d’isolement, soit une augmentation de 20 % en deux ans. De quoi s’interroger sur les raisons de cette montée de la solitude.
Les jeunes :
L’intégration sociale est problématique du fait de la mobilité géographique pour suivre des études ou trouver un emploi. La nécessité d’avoir un réseau d’amis, confirmée par l’usage croissant des réseaux sociaux numériques, est cruelle : être un « nouveau », un « étranger » quelque-part est un handicap de plus en plus difficile à surmonter.
L’emploi n’offre plus la garantie d’une intégration sociale :
plus d’un quart des travailleurs n’ont aucune relation amicale dans leur milieu de travail. Le temps de travail n’est vécu que comme une pénible obligation et pas comme une occasion de découverte d’autres milieux, d’autres personnes : le repli sur soi s’intensifie.
La solitude augmente pour les plus de 75 ans surtout s’ils sont démunis :
La solitude augmente pour les plus de 75 ans surtout s’ils sont démunis :
ce constat nous encourage à développer les soins palliatifs pour accompagner la fin de vie, car la solitude est la plus grande source de souffrance chez les plus âgés.
Pourquoi cette montée de la solitude ?
Nous constatons que la désacralisation de la vie humaine est grandissante dans notre société. Le parallèle n’est pas fortuit.
Les personnes sont considérées comme des produits de consommation :
Pourquoi cette montée de la solitude ?
Nous constatons que la désacralisation de la vie humaine est grandissante dans notre société. Le parallèle n’est pas fortuit.
Les personnes sont considérées comme des produits de consommation :
si la personne ne correspond pas à l’idée de performance qu’on s’en fait (santé, réussite sociale, beauté), si elle ne « nous apporte rien, à priori », elle n’a plus sa place à nos yeux.
Pire, les relations sont jetables comme des mouchoirs de papier : on ne s’embête plus, par simple ’’devoir social’’, à cultiver des relations avec les gens qu’on n’aime pas ou plus : quand on ne veut plus d’eux, on coupe les liens. La culture de mort, dénoncée par Jean-Paul II, dont les symptômes les plus évidents dans nos sociétés sont la banalisation de l’avortement, la promotion de l’euthanasie, les ruptures familiales et le repli sur soi, montre ses ravages ; personne n’en sera indemne. Quelle société voulons-nous ?
(Article lu sur PAROLES DE CATHOLIQUES)
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