Je viens de regarder avec un grand intérêt le film "L'oeil du mal", un "suspense" à tendance thriller mâtiné science fiction. (mais pas tellement au fond). C'est la course-poursuite de deux jeunes gens représentant le bien contre un système aussi mystérieux que dangereux incarnant le mal. On est tenu en haleine par le rythme de ce film mais ce qui est plus intéressant et auquel je me suis arrêtée, c'est l'idée diabolique avec laquelle il faut désormais compter : nous sommes épîés !! On s'en doutait, mais à quel point ?
Téléphone, internet, cartes à puce, suivi médical, services des impôts, consommations d'eau et d'électricité, cartes bancaires, mais aussi caméras (dans les rues, les gares, les magasins), satellites qui nous photographient presque dans nos maisons... aujourd'hui, il est possible aux services concernés d'établir un compte rendu précis de notre vie et de nos activités. Faut-il s'en inquiéter ? Même si ce n'est pas mon cas cela m'agace.
Les écoutes de masse de populations entières ne sont pas seulement une réalité, c’est une nouvelle industrie secrète existant dans plus de 25 pays.On dirait un mauvais film, mais les systèmes d’interception de masse, fabriqués par des entreprises occidentales et utilisés également contre les « opposants politiques », sont aujourd’hui une réalité. Wikileaks a entamé la publication d’une base de données de centaines de documents venant de près de 160 entreprises de renseignement de l’industrie de la surveillance de masse. En collaboration avec Bugged Planet et Privacy International, ainsi que les medias de six pays – L’ARD en Allemagne, Le Bureau of Investigative Journalism au Royaume Uni, The Hindu en Inde, L’espresso en Italy, OWNI en France et le Washington Post aux États-Unis – Wikileaks met en lumière cette industrie secrète dont la croissance a explosé depuis le 11 Septembre 2001, et qui représente des milliards de dollars chaque année. WikiLeaks a publié 287 documents aujourd’hui, mais le projet « Un monde sous surveillance » est lancé, et de nouvelles informations seront publiées dans l’année qui vient. Les entreprises de surveillance internationales sont situées dans les pays disposant des technologies les plus sophistiquées, et ils vendent leur technologie dans tous les pays du monde. Cette industrie est, en pratique, non régulée. Les agences de renseignement, les forces militaires et les autorités policières sont donc capables d’intercepter sans être détectées, massivement et dans le plus grand secret, les appels téléphoniques, et de prendre le contrôle d’ordinateurs sans même que le fournisseur d’accès ne s’en rende compte ou n’apporte son aide. La position des utilisateurs peut être suivie à la trace s’ils ont sur eux un téléphone mobile, même si celui-ci est en veille.
Mais les dossiers du « monde sous surveillance » de WikiLeaks vont plus loin que de simples « bons pays occidentaux » exportant leur technologie à « de mauvais pays en développement ». Les sociétés occidentales vendent aussi un vaste catalogue d’équipements de surveillance aux agences de renseignement occidentales.
Dans les histoires classiques d’espionnage, les agences de renseignement comme la DGSE ou le MI5 mettent sur écoute les téléphones d’une ou deux personnes d’intérêt. Lors des dix dernières années, c’est la surveillance de masse sans discrimination que est devenue la norme. Des sociétés de renseignement comme VASTech ont secrètement vendu des équipements enregistrant de manière permanente les appels téléphoniques de nations entières.
D’autres enregistrent la position de tous les téléphones portables d’une ville, avec une précision à 50 mètres. Des systèmes capables d’infecter l’intégralité de personnes d’une population cible utilisant Facebook ou possédant un smartphone sont en vente dans ce marché du renseignement.
Lors du printemps arabe, quand les citoyens ont renversé les dictatures en Egypte et en Lybie, ils ont découvert les chambres d’écoutes où des équipements britanniques de Gamma, français d’Amesys, sud-africains de VAStech, chinois de ZTE suivaient leurs moindres mouvements en ligne et par téléphone.
Des entreprises de renseignement telles que SS8 aux États-Unis, Hacking Team en Italie et Vupen en France fabriquent des virus (chevaux de Troie) qui piratent les ordinateurs et les téléphones (y compris les iPhone, BlackBerry et Android), en prennent le contrôle, enregistrent tous les usages, mouvements et même les images et sons provenant de la pièce où ils se trouvent. D’autres sociétés, comme Phoenexia en République Tchèque, collaborent avec les militaires pour créer des outils d’analyse de la voix. Ils identifient les individus en déterminant leur genre, âge, niveau de stress et les suivent ainsi grâce à leurs « empreintes vocales ».
Blue Coat, aux USA, et Ipoque en Allemagne vendent des outils aux gouvernements de pays comme la Chine et l’Iran pour empêcher que les dissidents ne se fédèrent par Internet.
Trovicor, une filiale de Nokia Siemens Networks, a fourni au gouvernement de Bahrein des technologies d’écoute qui ont permis de pister le défenseur des droits de l’homme Abdul Ghani Al Khanjar. Des détails de conversations sur son téléphone mobile personnel datant d’avant qu’il soit interrogé et battu durant l’hiver 2010-2011 lui ont été montrées.
En janvier 2011, la N.S.A. a inauguré un site dans le désert de l’Utah destiné à stocker à jamais des teraoctets de données tant américaines qu’étrangères, afin de les analyser dans les années à venir. Le tout pour 1,5 milliards de dollars.
Les entreprises de télécommunications sont disposées à révéler les données sur leurs clients aux autorités, quel que soit le pays. Les gros titres lors des émeutes au Royaume-Uni en août ont montré comment Research In Motion (RIM), qui commercialise les BlackBerry, a proposé au gouvernement d’identifier ses clients. RIM a participé à des négociations similaires avec les gouvernements indien, libanais, ceux d’Arabie Saoudite et des Émirats Arabes Unis, leur proposant de partager les données issues de BlackBerry Messenger.
Il existe plusieurs entreprises qui commercialisent actuellement des logiciels d’analyse de données, transformant celles-ci en de puissants outils utilisables par les militaires et les agences de renseignement. Par exemple, dans des bases militaires aux États-Unis, des pilotes de l’Armée de l’Air utilisent un flux vidéo et un joystick pour piloter des drones « Predator » lors de missions de surveillance au Moyen-Orient ou en Asie centrale. Ces données sont accessibles à des membres de la C.I.A. (Central Intelligence Agency) qui s’en servent pour lancer des missiles « Hellfire » sur leurs cibles.
Les représentants de la C.I.A. ont acheté des logiciels leur permettant de corréler instantanément des signaux téléphoniques et des empreintes vocales, pour déterminer l’identité et la position d’individus. L’entreprise Intelligence Integration Systems Inc. (IISI), basée dans l’État du Massachusetts, commercialise dans ce but un logiciel « d’analyse basée sur la position » appelé « Geospatial Toolkit ». Un monde orwellien ?
Partout dans le monde, les fournisseurs d’outils de surveillance massive aident les agences de renseignement à espionner des particuliers et des « groupes d’intérêt » à grande échelle.
Comment parcourir les documents du projet « un monde sous surveillance » ?
Le projet « un monde sous surveillance » de Wikileaks révèle dans le détail quelles sociétés font des milliards en vendant des systèmes de surveillance sophistiqués aux gouvernement acheteurs, passant outre les règles d’export, et ignorant superbement que les régimes auxquels ils s’adressent sont des dictatures ne respectant pas les droits humains.
Lu sur THE SPYFILES - suivre le lien : http://wikileaks.org/Wikileaks-Un-monde-sous.html
Il serait bon d'être convaincu que, dans les années qui viennent, nous serons de moins en moins libres de nos choix et de notre vie, et qu'en tout état de cause, nous serons fichés, répertoriés et ... suivis à la trace. Ce qui n'est pas grave en soi pour notre quotidien pourrait s'avérer crucial pour notre religion, nos idées politiques, nos adhésions, dans la mesure où elles s'opposeraient aux "dictats" du jour !
J'extrapôle ?
Peut être ...
... ou peut être pas !
J'extrapôle ?
Peut être ...
... ou peut être pas !
Je m'en moque direz-vous ! Mais réfléchissez...
Jusqu'où serons nous privés de notre liberté ??
2 commentaires:
phobie,phobie?,,c'est pas ça qui m'empeche de dormir
oh je pense que les populations vont s'habituer petit à petit à être surveillées dans tous les domaines de leur vie, sans jamais se révolter ! la révolte c'est pas inscrit dans l'ame des moutons ! d'ailleurs les russes sous le joug communiste ne réagissaient même plus.....AMD
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