Antoine, un louveteau de 9 ans, arrive avec les bergers à la crèche de Bethléem. Les bergers ont amené plein de bonnes choses à Jésus nouveau-né : du lait, de la laine, et même un agneau. Antoine est tout triste et se met à pleurer. Jésus lui demande :
— Pourquoi pleures-tu ?
— Je pleure parce que je ne t’ai apporté aucun cadeau.
— Tu peux m’offrir quelque chose, lui dit Jésus.
— Je voudrais trois choses de toi, demande Jésus.
— Je te donne ma game-boy, mon plus beau livre et mon train électrique ! propose alors Antoine.
— Non, je n’ai pas besoin de tout cela. Ce n’est pas pour ça que je suis venu sur terre. Je voudrais quelque chose de spécial venant de toi.
— Ah ! Et quoi ?
— Offre-moi le dernier devoir que tu as fait à l’école, lui dit alors doucement Jésus.
Antoine sursaute, s’approche tout près de la crèche et chuchote :
— Mais écoute, Jésus, la maîtresse a écrit dessus : « insuffisant ».
— C’est bien pour cela que je le veux !
— Mais pourquoi ? demande Antoine, surpris.
— Donne-moi toujours ce qui est classé insuffisant dans ta vie. Tu me le promets ?
— Je veux bien, répond Antoine.
— Je veux encore un deuxième cadeau, demande Jésus. Donne-moi ton bol du petit-déjeuner.
— Mais… je l’ai cassé ce matin !
— Apporte-moi ce qui est cassé dans ta vie, je le réparerai, répond Jésus.
— Oui, je veux bien aussi, dit Antoine.
— Et maintenant, mon troisième souhait, dit Jésus. Apporte-moi la réponse que tu as faite à ta maman quand elle t’a demandé comment ton bol s’était cassé.
Antoine se met alors à pleurer, pleurer, sans pouvoir s’arrêter :
— J’ai… je… j’ai dit que le bol était tombé à terre et que c’était la faute de ma petite sœur mais la vérité, c’est que c’est moi qui l’ai renversé de la table parce que j’étais en colère.
Jésus dit alors doucement à Antoine :
— Apporte-moi tes mensonges, ta jalousie, ta fierté, tout ce que tu penses avoir fait de mal. Si tu viens à moi avec tout cela, je te prendrai dans mes bras, je te consolerai, je te guérirai. Je veux te libérer. Je t’accueillerai avec tes faiblesses, tes limites, ta fragilité. Veux-tu accepter mon cadeau ?
Antoine ne pleurait plus. Il écoutait Jésus, émerveillé. Son cœur était plein de joie et il riait de bonheur.
C’est ainsi, à chaque confession, que nous devrions oser apporter nos péchés devant le Rédempteur, jusqu’à les offrir humblement comme nous offrons nos petits sacrifices humains à la messe, pour que sa grâce opère en nos faiblesses comme en nos bonnes actions et nos minuscules mérites.
L’incroyable Cadeau surnaturel qu’il nous fait est en effet de nous racheter, de nous guérir, de nous renouveler avec Lui. Recommencer comme à neuf ! Et le meilleur cadeau que nous puissions à notre tour Lui faire est celui de notre conversion par l’aveu et le regret de nos péchés."
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