Ce que l'on nomme « la crise » n'est pas finie, et il est bien possible que nous n'en soyons encore qu'au début, comme le signalent de nombreux spécialistes en économie. Mais la limiter à des aspects économiques ou financiers serait une lourde erreur qui empêcherait de poser les vraies, les bonnes questions et d'en déterminer les causes réelles et profondes.
Plus je la vois se déployer, plus je pense qu'elle est, d'abord, une crise de la société de consommation, ou plutôt qu'elle montre les limites d'un monde que la société de consommation « consume » par son propre principe.
La consommation est d'une certaine manière une forme d'addiction, de dépendance à la drogue acheteuse, pourrait-on dire…
La consommation est d'une certaine manière une forme d'addiction, de dépendance à la drogue acheteuse, pourrait-on dire…
Nos contemporains, et les plus jeunes encore plus que les anciens, en sont les victimes consentantes, persuadés que le bonheur tient d'abord dans la capacité de consommer : une dictature de l'AVOIR a colonisé les habitudes de vie des populations occidentales, le plus souvent (mais pas forcément toujours) au détriment de l'être et du penser.
Et lorsque les richesses désertent peu à peu nos contrées, c'est une sorte de frénésie qui s'empare des consommateurs, de moins en moins capables, financièrement parlant, de se payer leur « dose » de produits programmés pour ne durer qu'un temps réduit, ce qui oblige à une sorte de renouvellement permanent profitable aux grandes sociétés productrices qui, en fait, en vivent…
La société de consommation est le rêve en passe de se réaliser des populations du « Sud émergé » : mais ce n'est pas forcément une bonne nouvelle, à double titre :
- d'abord pour nos compatriotes encore trop attachés à ce système de société qu'ils auront pourtant de plus en plus de mal à assumer, faute de revenus suffisants (le travail et la production, en migrant vers les pays à bas coûts salariaux, privent nos sociétés des moyens de consommer et aggravent l'endettement des particuliers, entre autres) ;
- ensuite pour l'environnement et la planète en général qui sont soumis à une pression de plus en plus insupportable des appétits de la société des consommateurs…
Or la planète n'est pas extensible ni ses richesses : l'exploiter sans frein c'est l'épuiser, irrémédiablement !
Au-delà des modèles économiques et financiers, il faudra bien repenser le mode de vie de notre pays, au risque sinon de n'être plus les maîtres de notre propre destin.
Démondialisation ?
Décroissance ?
Ces mots méritent, avant de les brandir ou les honnir, quelques efforts de définition et de compréhension.
1 commentaire:
c'est difficile à concevoir et meme à ,mettre en pratique parce que réduire ses achats donne le sentiment de devenir pauvre. les gens sont habituer a acheter sans compter du moins ceux qui ont les moyens, et meme les moins nantis prennent des credits ou se privent sur autre chose pour pouvoir acheter des teles des ipad ipod ou autres gadgets modernes N.A.
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